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ITHYAALA
26 août 2014

http://www.edition999.info/IMG/pdf/le_livre_top_de

http://www.edition999.info/IMG/pdf/le_livre_top_des_tops_et_fin.pdf

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25 août 2014

Taklit H'MIDA " extrait du livre "Les gens qui font mon village"

taklit hmida

 

                                  TAKLIT H’MIDA
 
                           DU KHÔL POUR TAMAZIGHT
 
Taklit H’MIDA née en 1922 à Guenzet nith yaala, de son vrai nom Laribi Taklit, épouse Kettal Athmane, fille de Laid(ouhlouche) et de Maada n’kassa, Mère à une fille unique, Sœur à M’barka ou Bekka  de Bouzoulith, et Zahra H’mida l’épouse à DDA Ali Um3ouche (Kerma ALI). Était une ardente, une passionnée, et une fervente partisane de la culture berbère, et animée d’un grand enthousiasme pour la cause amazigh.
C’est dans les années quatre-vingt, lorsque Mouloud Mammeri, interdit alors, de conférence à l’université de Tizi-Ouzou sur les poèmes kabyles anciens, qui est à l’origine de la violente répression du mouvement linguistique berbérophone en Kabylie, à Alger, et aussi, dans diverses autres régions de l’Algérie, appelés par la suite les événements du printemps berbère, qui a servi de détonateur, et a permis à Taklit de prendre conscience de la dimension de la culture amazigh et s’engagea corps et âme à défendre et promouvoir tamazight, au détriment de sa vie.
Elle a vécu par la suite, le soulèvement estudiantin de 1986, qui l’a encore marqué au plus profond d’elle-même, en se renseignant auprès des jeunes du mouvement culturel, sur les véritables motivations et les raisons de ce soulèvement. Elle qui n’a guère fréquenté les bancs de l’école, elle savait juste faire une chose, elle s’est spécialisée dans la fabrication de "khôl", une sorte de fard, noir ou gris, utilisé comme cosmétique pour maquiller, ou soigner les yeux. Elle seule,avait le secret de la confection de cette poudre, dont la notoriété dépassait largement les frontières du village.
Petit à petit, elle saisit le sens et l’essence de ce combat, elle finit par comprendre l’importance de son identité et de sa langue maternelle, une langue qu’elle a toujours parlée, il faut retourner à la source disait-elle.
À ce moment, elle adhère, active et commence à militer et à revendiquer à vivre sa berbérité pleinement et totalement, elle s’est manifestée lors de la grève des cartables en 1994.et en 2001, un certain 20 avril, elle était au premier rang parmi des centaines de militants et autres sympathisants dans les manifestations pacifiques organisées dans sa commune pour la reconnaissance de tamazight langue nationale et officielle, une journée sanglante où la violence qui a duré plus de deux ans, avait fait 126 morts sur tout le territoire, dont un, du village de Guenzet, le nommé LYES YAKOUB âgé alors de13 ans,mort le mercredi 21 juin 2001 .
Elle fut, l’un des piliers du mouvement féminin de la région et faisant de tamazight un combat et un idéal à atteindre. Elle a jamais cessé son combat jusqu’à la reconnaissance de la langue tamazight comme langue nationale en 2002.elle décède loin de son village à Constantine en 2008.
L.OUALI aout 2014
 
25 août 2014

" L APPEL DES SIRENES " Extrait du livre RAcines " de Ouali Lyazid

       L'appel des sirènes
 
Mouloud, né en 1938, immigra lui aussi en France, puis prend toute sa famille en regroupement familial,épouse Fatiha(wadda) oubraham, la fille de delloula Bahmed, d'axxam oufella, née en 1947 et décédé suite à une longue maladie en 1979.avec laquelle il a eu quatre (4) garçons et une (1) fille :
 
Toufik (1968) –Seddik (1975)– Chawki (1970) –Riad (1978) et Salima (1972).
 
Celui, qui était destiné, à devenir fagotier de métier, couper, ramasser et acheminer le bois, fait de troncs et de rondins, coupés les arbres à la cognée, et à la scie au passe-partout, un outil à large lame dentée et flexible, avec une poignée a chaque extrémité ; dans les lointaines collines, juste à l'aube de l'arrivée des premiers tourtereaux en octobre, des essaims d'étourneaux et de grives qui envahissent, pré et vergers à la recherche de l'olive gorgée de soleil ;ils viennent des pays du Nord .
 
Ah ! les étourneaux sansonnets, et leur murmuration, un nuage composé de milliers d'individus qui offre un spectacle saisissant, un ballet de va-et-vient à la recherche d'un endroit ou passer la nuit, et prennent le soir venu, des oliviers qui font office de dortoir.
 
Ces volatiles, en plumage nuptial, aux plumes noires et irisées, font de l'olive arrivée à maturité;un met de choix, et très apprécié.et les paysans, à leur tour, les chassent, pour leur viande, tendre avec un léger goût amer, cuite a la braise,  
 
Mouloud, faisait du fagotage sa principale activité, approvisionner l'âtre, avant le grand froid, se chauffer au bois, une odeur du chêne vert se dégage de la cheminée, autour duquel se rassemblent petits et grands à écouter Amachahou. 
 
Les longues veillées d'hiver, autour de la cheminée qui rassemble autour d'elle toute la maisonnée, un lieu magique qui assure à la fois chaleur et protection, croquant le caroube, et écoutant les histoires de "bourourou", les yeux qui s'illuminent à la lueur du quinquet, une lampe sortie directement d'un conte de fées, une sorte de lampe à pétrole surmontée par un verre, pour protéger la flamme, nous tient éveillé, luttant contre la fatigue et la lourdeur des yeux, pour ne rien rater de l'histoire racontée par la grand-mère.
  
C’est, aussi, la mise en fonction des huileries traditionnelles (maasra), avant que les routes ne soient bloquées, et deviennent impraticables et les maisons barricadées à l'arrivée des grandes neiges.
Ces unités de transformation et de trituration des olives recourent à des moyens traditionnels. L’extraction de l'huile se fait grâce aux mulets qui font tourner deux grandes pierres cylindriques qui écrasent, malaxent, et rendent les olives en une sorte de pâte qui est par la suite, pressée manuellement pour en tirer une huile, fluide, jaune comme de l'or.
 
Mouloud était de cela, aidé par sa robustesse et son tempérament flegmatique, il était le premier de la file, à se rendre aux champs et accompagner avec enthousiasme ses aînés. Afin de leur montrer sa force et son assiduité.
 
Il ne tarda pas, à répondre aux chants de sirènes, envoûté par les voix venant d'outre-mer, il alla rejoindre son frère Abdelkader, ses cousins, et toute la communauté à Paris. Prendre le train de la grande ville, la ville de toutes les merveilles.
 
il quitte, à jamais la terre ancestrale laissée en jachère, et vendue aux enchères, qui porte en elle, les cicatrices d'une affreuse et méchante guerre, et d'après-guerre.  
l.ouali aout 2014.
25 août 2014

"La voix de la montagne " extrait du livre "Racines"

 
La voix de la montagne
 
Khaled,le plus jeune de la fratrie,celui qui est tombé amoureux de la terre, depuis qu'il a ouvert les yeux au monde,au milieu des bovidés et de caprins. enchanté par la voix de la montagne, il a choisi de vivre  en paysan même démuni,mais digne . manger le pain,qu'importe, qu'il soit d'orge de blé ou d'avoine,un pain honnête,blanc,gagné à la sueur du front,mais pas le pain de la courbette,ni celui de la misère des grandes villes. disait.il.
 
resté au bled,et il travaillait la terre depuis toujours.
Je ne changerais pas une brindille de mon patelin,Répète-t-il à ceux qui veulent l'écouter.
difficile qu'il soit, rocailleux,froid,dur,douloureux parfois, mais majestueux par ses arbres verdoyants,son soleil brûlant,ses mulets, chèvres,et poules, humanisées,son eau limpide et fraîche et son odeur particulière, lui qui est accoutumé aux grandes étendues. l'espace est capital,voire vital  chez   les paysans.
 
Khaled,peiné par la perte de sa mère,à l’âge de 65 ans,puis suivi de la mort de son père,ne peut, et aucun cas quitter son village natal,il le sait ,de façon profonde,par la voix du cœur et de la raison, c'est à cet endroit  qu'il a jeté son ancre.
pas ailleurs ,Il avait un amour singulier,une symbiose magique  avec la nature et les bêtes,à tel point que l’on le surnommait,l'homme qui parlait aux animaux .
l.ouali aout 2014
 
25 août 2014

Extrait du livre "RACINES" deOuali Lyazid

    Lakhdar le « viking »
 
 
Ensuite, Slimane ; L'aîné, des axxam wadda, vient le second frère, le viking à la chevelure blonde, Lakhdar Bahmed né en 1889 dit-on. Et mourut, en 1981 à l'âge de 92 ans. Il a passé  presque,toute sa vie, à travailler la terre, du côté « d'Ighdem », et « Aghernouz ».
 
Il fut un véritable agriculteur,qui a toujours vécu du travail de la terre,travailler la terre est un  code d'honneur chez le paysan,répète-t-il,vous ne pouvez pas comprendre ces montagnards,fiers et orgueilleux, porteurs des valeurs de résistance,où l'effort  prenait un véritable sacrifice,l'homme est fait de la terre et revient naturellement vers la terre, ajoute-t-il.
Maintenant les paysans sont contraints,de devenir citadins,malgré eux,sans reperes,égarés dans les grands centres urbains,ils n'ont plus le  sentiment d'exister. Il faut juste les voir,dans les quartiers,à la recherche de leurs semblables,pour un brin de causette,et ensemble ils voient le temps passer,et ensemble,ils attendent la mort,le  repos du juste,la délivrance de ce sentiment de ne plus être utile,avec le testament accroché sur les  bouts des lèvres,celui d'être enterré dans son village.
  
En Algérie, le figuier et  l'olivier collait,comme une marque ou un label d'un produit,à la définition du paysan kabyle,(zist k'bail,karmous k'bail),car les deux tiers du verger oléicole sont concentrés dans les régions montagneuses,de la basse et la haute kabylie. la variété rustique, « Achemlal »,qui nécessite peu de moyen pour le maintien, est la plus répondue considérée comme étant bonne productrice d’huile d’olive et de bonne qualité.
 
Quant au figuier,cet arbre mythique et mystique,dont les variétés sont nombreuses,et toutes aussi bonnes les unes que les autres,certaines plus précoces,la figue fleur (bakour),ou la figue d'été,dont la cueillette se fait au commencement du mois de juin,au milieu  juillet. variétés charnues,et peu sucrées.
 
D'autres plus tardives,appellées les « figues secondaires »,de Taamriwth,de  couleur verte et du premier choix,averkane,azendjar (rougeâtre), el ghoudani,noires et petites,à lamaala,variété de couleur noire est peu sucrée ,toutes ces variétés   constituent le plus gros de la production,et murissent de façon echelonneé de la fin du mois d'aout jusqu'aux premières gelées.
 
Lakhdar a également, passées quelques années,comme tous ses semblables à cette époque,à tenter une aventure au-delà de la  mer,où les conditions de travail étaient inhumaines,voire esclavagiste,et il rentre,vite  au pays, les mains vides,mais la tête pleine d'expérience et de mauvais souvenirs.  
 
un véritable colosse, à qui on fait appel à chaque travail nécessitant, force et rigueur, il a fini par avoir le dos courbé, par le poids des ans, tel un roseau, son visage semble frôler le sol, ce qui attira, un jour, la curiosité, d'un enfant le voyant courber l'échine.
L’enfant presser de l'aider  s'approcha du vieillard, lui prend la main, et lui crie à l'oreille :
– « Que cherches-tu grand-père ? » le vieux, avec un air plein de tristesse et de regrets ; réplique :
– « oh ! mon enfant, je cherche ma vie, que j'ai perdue ! »
 
Lakhdar, l'ami de zi-laid (Laribi Laid) le longiligne, le père à la battante et la passionnée de la langue tamazight, Taklit H' mida, son voisin d'en face, qui habitait, le même quartier (Amtiq) nith Bahmed, celui qui fut victime d'une plaisanterie de gamins, lorsque, au petit matin, on ouvrant la porte d'entrée, il faillit être enseveli par un mur de pierres érigé à la hâte, la veille et soutenu par la porte. il s'écria à l'adresse de son ami intime Lakhder : «  Viens à mon secours, on est attaqué par le Geni ! ».
Aujourd'hui, sa maison et celles des autres sont à l'abandon, et ça fait énormément de la peine, et du chagrin, car c'est, tout un pan de notre histoire qui s'en va. Du quartier, il n'en reste pas grand-chose.
 
Son second ami, le grand, petit homme Abdellah uabbas, le père à l'actuel Abderahim. DDA Bouhou iharchaouene,le muezzin de la mosquée Laaraf, DDA tahar ubouchmoukh , DDA Bouhou Uhafi,les maçons, DDA Salah Mahas l'ancien boucher du village.qui se souvient de ces vieillards? .
 
Lakhdar épousa Issaoune Yamina ou Menana, dite imma Zouzou, venant des contrées d'Ith hafed, morte en 1970,à l'âge de 65 ans.
 
Elle est habituée au port  de vêtement Traditionnel     « l'haff »une sorte de caftan brodé, ou de simple étoffe, retenu,aux épaules, par des broches rondes ou triangulaires  « afzim »,la fibule antique . Coiffée de « taasabt »un diadéme en argent, portant « amekyes »,un bracelet aux avant-bras,et « akhelkhal »une sorte d'anneau autour de la  cheville,dont ma grand-mère,de tradition, ne se sépare presque jamais,faite d'une lame plate,avec fermoir à ses deux extrémités. et de grosses boucles d’oreilles.
 
Tous ces produits étaient fabriqués de manière artisanale,chez le bijoutier du village,un certain Abdelkader de la grande famille iharchaouen(harchaoui),un artisan « ahadath »dont le  savoir-faire  dépassait largement les frontières d’ith yaala.
 
Yamina,la grand-mère, avait pour habitude de nous servir, du petit-lait (ighi) et du beurre (udi),tiré du mouvement dû va et vient de  la calebasse,une grosse courge,une fois sèches et vidées,servent à  la fabrication d'ustensiles traditionnels tels que récipients et gourdes.
Ce laitage est toujours,accompagné de figues « tazarth ou inighmane »  séchées  au soleil,sur des claies(thidnit) en tiges tresséés localement  à l’automne,et sélectionnées parmi les meilleures variétés,dont,la  séculente  figue,appelée goutte d’or,sucrée et moelleuse,et lorsqu’elle est mure et à point,une vrai goutte de miel s’écoule sur son extrémité.   
Conditionnées et bien conservées, comme   l’huile d’olive,dans d’énormes jarres en terre cuites « achvali »,scellées par de l’argile, et dans,de plus petites « thakhavit ».à partir desquelles on puise la ration journalière.
sans oublier la galette « aghroum »,le pain kabyle,servi chaud,trompé dans de l’huile,un met délicieux et apprécié.  
À sa mort,Lakhdar était contraint de prendre une seconde femme, qui meurt quelque temps après, suite à des complications d'une maladie chronique.
 
Lakhder a donné naissance à quatre (4) garçons Ayachi-Abdelkader-Mouloud et Khaled,et quatre(4) filles,Aldjia Taklit Tama et Djamila.
l.ouali aout 2014
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21 août 2014

Nouvelles d'Ithyaala par TAHI BACHIR


Moh Clichy toujours au front de l’Histoire Patriotique :
Encore récemment, et après la parution de la troisième édition de son livre, le Frère Mohamed GHAFIR a donné une conférence très importante sur la lutte de libération menée à Paris et dans toute la France durant la guerre d’Algérie. Il a apporté son témoignage en tant qu’acteur, relatant des faits et des évènements vécus sur le terrain du combat ; Cette forme de témoignage vivant a captivé un auditoire qui assistait là à une forme de narration qui se différenciait des conférences classiques trop basées sur des aspects théoriques et politiques, donnant ainsi une image pleine de réalisme qui a suscité une attention particulière et qui a tenu en haleine l’assistance composée des plus hautes Autorités de l’Etat et d’anciens compagnons d’armes qui ont eu ainsi l’occasion de revivre des moments historiques dont quelques uns étaient encore inédits.
A la fin de cette conférence, de Hautes Personnalités ont tenu à venir le féliciter de vive voix pour la qualité de son intervention.
Du point de vue littéraire il vient d’éditer la 4ème Edition de son livre rendue nécessaire par de nouveau documents historiques apparus entretemps.
Cette 4ème édition s’est enrichie de plus de 100 nouvelles pages, portant ce livre à 600 pages, soit prés du double comparé à l’édition initiale ; c’est dire le caractère perfectionniste de ZI-Mohand.
La sortie officielle de cette édition est fixée pour le 20 Août 2014, coïncident ainsi avec la commémoration du Congrès de la Soummam et de la Journée du Moudjahid.
Ce digne Fils d’Ith – Yaâla nous a encore donné l’occasion d’être fier de lui.
Ajoutant que les impressions des 4 éditions ont toutes été réalisées par un autre fils d’Ith Yaâla, le frère Chérif BOUCHAFA qui a assuré dans son imprimerie une collaboration sans faille avec notre Ecrivain.

TAHI Bachir - Tiguertndrar

20 août 2014

"CETTE REGION A TOUJUORS ETE UN VIVIER D'ELITES"

 

http://www.elwatan.com/actualite/cette-region-a-toujours-ete-un-vivier-d-elites-19-08-2014-268490_109.php

B

 

 

Bachir Sadoun, 67 ans, est le P/APC (FLN) de Guenzet. Homme d’expérience, il a fait une longue carrière dans l’éducation puis dans l’administration. D’abord enseignant à Guenzet et Béni Ouartilène, il devient inspecteur de l’enseignement primaire (Bougaâ et Aïn Arnet) puis chef de service à l’académie de Sétif.

De 1993 à 2011, il est, tour à tour, chef de daïra de Tazmalt, Bordj Ghédir et de Béni-Douala. Bachir Sadoun revient forcément sur l’histoire de la région et l’engagement nationaliste des Ath Yala. «La région des Beni Yala a donné plus de 1200 martyrs dont 500 uniquement entre Guenzet et Harbil», dit-il avant de lancer : «Nous avons réalisé un Etat de droit dans la montagne (les maquis de l’ALN, ndlr) et nous n’arrivons pas à le faire dans l’urbain, dans l’aisance.» Parlant géographie, Bachir Sadoun rappelle que son fief fait partie des 40 communes de montagne relevant de la wilaya de Sétif (sur 60). 22 villages sont rattachés à la «baladiya» de Guenzet. Sa population s’élève aujourd’hui à 4000 habitants.

La commune a été saignée par des vagues d’exode successives, les premières ayant commencé dans les années 1920. «En 1954, Guenzet avoisinait les 30 000 habitants. A l’époque, il y avait une école de filles à Guenzet, un grand marché hebdomadaire, un infirmier major. Les marchés et les routes étaient bondés, les gens ne se connaissaient pas tellement, ça grouillait de monde, alors qu’aujourd’hui on se connaît tous.» Bachir Sadoun souligne que «la région a toujours été un vivier d’élites : intellectuels, normaliens, cadres, instituteurs.» Il précise dans la foulée que Guenzet «n’a pas donné d’élite militaire, mais plutôt une élite civile. Vous savez, en Kabylie, les gens ont toujours eu un problème avec la casquette.

Guenzet a surtout donné des gestionnaires, des ministres…». Une élite qui, dit-il, a su marier culture traditionnelle incarnée par les médersas ainsi que les zaouïas, dont celle de Jamaa Oukari, fondée par le Cheikh M’hand Oukari au XVIIe siècle, et un savoir moderne. Interrogé sur l’apport des hauts fonctionnaires issus de la région, M. Sadoun rétorque : «Cela ne nous a pas servis.» Et de renchérir : «Nos élites n’ont pas fait comme Bélaïd Abdesselam qui a favorisé Aïn El Kebira (sa ville natale, ndlr) ou bien Zougar qui a aidé El Eulma. Je trouve que c’est une qualité. Je suis contre l’idée de prendre les richesses d’Alger et les offrir à Guenzet.» «Notre élite a baigné dans un esprit de fraternité qui dépasse les carcans régionalistes. On disait : ‘‘L’Etoile Nord-africaine. C’est une élite qui a tété le Mouvement national’’.»

Le volume démographique de la commune est allé décrescendo avec les années, entre émigration vers la France et départs massifs vers les grands centres urbains. «Au début des années 1980, au moment où l’Etat a commencé à céder le foncier, beaucoup ont acheté des lots de terrain à la périphérie d’Alger», affirme M. Sadoun. L’exode s’est de nouveau accéléré durant les années 1990. «C’est surtout la commune de Harbil qui a été le plus touchée par le terrorisme», précise le maire. «Le terrorisme a fait que même ceux qui ne voulaient pas quitter la région sont partis.

Il y a eu un exode depuis les petits villages vers le chef-lieu, et de Guenzet vers Alger surtout.» Quid du retour des exilés ? «Une fois qu’ils ont refait leur vie, c’est difficile. Maintenant, il s’agit de stopper l’hémorragie de l’exode et faire en sorte que nos jeunes ne partent pas», assure le P/APC. Les pensions des retraités qui ont travaillé en France demeurent l’une des principales sources de revenus pour de nombreuses familles. «C’est la dernière vague de retraités», prévient le maire. «Ils ont tous plus de 70 ans. Quand les vieilles (épouses de retraités) mourront, il n’y aura plus d’euros.»

Stopper l’hémorragie démographique

Le plan du maire pour stopper, justement, cette «hémorragie démographique» et sédentariser la population est de miser sur le développement. Passant en revue les projets en cours, on apprend que 2700 foyers sont en attente de gaz de ville. «Les études ont été achevées. On attend l’appel d’offres», indique M. Sadoune. En matière de logement, l’aide à l’habitat rural est la formule la plus adaptée au relief de la région. «130 quotas nous ont été attribués», dit notre interlocuteur.

Concernant le budget municipal, la commune ne peut compter sur les recettes fiscales. Elle a néanmoins bénéficié d’un budget de 40 milliards de centimes dont un peu plus de 15 milliards ont été dépensés (jusqu’à avril dernier). Beaucoup reste à réaliser. Au programme, notamment, un CFPA, un centre de santé à réaménager en polyclinique, avec un service maternité à la clé.

Egalement un stade aux normes olympiques. Côté assainissement, «il nous reste 1 à 2% de foyers à assainir», dit le maire. Pour ce qui est du raccordement au réseau d’eau potable, Bachir Sadoun explique : «Nous n’avons pas de nappes phréatiques, du coup l’eau disparaît dans la nature. Par temps de sécheresse, en six mois, on est à sec. Il n’existe aucune solution localement.» Guenzet sera alimentée par le barrage de Tichy Haf, situé dans la commune de

Bouhamza (Béjaïa). Un projet pilote qui couvre 26 communes réparties sur trois wilayas. Evoquant l’état des pistes vicinales desservant les petits villages, le maire nous informe qu’il y a 60 km de pistes agricoles, cédées par les services des forêts, et dont l’entretien incombe à l’APC. «Il y a des pistes montagneuses qui sont à l’état d’abandon, à l’instar de celle menant vers Tizi Mejeber. L’entrepreneur qui devait s’en charger est malheureusement décédé. Mais les travaux vont reprendre», rassure le P/APC. Fort de sa longue expérience en qualité de chef de daïra, M. Sadoun estime que «la daïra n’existe pas juridiquement.

C’est donc un pouvoir arbitraire.» Il déplore, au passage, la diminution des prérogatives des maires face à ceux des walis et des chefs de daïra. «Même un ministre ne peut pas commander devant un wali !» martèle-t-il. «On traite les maires comme des mineurs ou des délinquants alors que la majorité d’entre eux ont fait des études supérieures. Il faut que l’autorité supérieure écoute la petite autorité», plaide-t-il.

 

Mehdi Biskri
20 août 2014

" UN ETE ALGEROIS A GUENZET

 

EL Watan du 19 Aout 2014 

 

http://www.elwatan.com/actualite/un-ete-algerois-a-guenzet-19-08-2014-268489_109.php

 

 

ux confins de la wilaya de Sétif, précisément au nord-ouest de la métropole des Hauts-Plateaux, s’étale avec majesté le pays des Ath Yala. On les appelle ainsi en référence à l’aïeul de la tribu qui s’installa dans la région au XIe siècle, après la chute de la Kalaâ des Béni-Hammad (M’sila). Une constellation de villages se découpe dans un paysage montagneux qui va des Bibans aux Babors, et occupant le triangle Bordi Bou Arréridj-Sétif-Béjaïa. C’est au cœur de ce triangle méandreux que se trouve Guenzet, gros bourg de la Petite-Kabylie perché sur un relief tourmenté. C’est à la fois un chef-lieu de commune et de daïra.

D’ici, on est à environ 300 km à l’est d’Alger, à une quarantaine de kilomètres de Bordj Bou Arréridj et à 85 km de Sétif. Mais, administrativement, Guenzet est rattachée à la ville de Aïn El Fouara. Pour s’y rendre, vous avez le choix entre l’axe Sétif-Bougaâa-Hamam Guergour, et de là il y a une route qui monte vers Béni Ouartilène, et une autre qui va vers Guenzet via Harbil. Sinon, il y a l’axe BBA-Bordj Zemoura-Guenzet. Après avoir quitté Hammam Guergour, nous prenons la RN 76 et enfilons les localités de Harbil, Kordjana, Tittest, Boumakhlouf, Attabou, Tiget, Dar El Hadj, Timenkache, avant de voir surgir la plaque Guenzet. Celle-ci se décline également en arabe et en tifinagh.

L’alphabet berbère est sur toutes les enseignes officielles. Guenzet est un peu la capitale de la confédération des Béni Yala. D’ailleurs, elle est désignée dans les livres d’histoire et les monographies qui lui sont consacrées par «Guenzet nath yala». La région est surtout connue pour être un bastion du nationalisme. Elle avait même pris une part active à l’insurrection de 1871.

Plantée au beau milieu d’un site accidenté, Guenzet est entièrement enclavée. Comme tous les villages et les hameaux des Ath Yala, elle dégage un charme rustique, avec ses maisons à l’architecture traditionnelle coiffées de tuiles rouges. Les ruelles sont sinueuses et étroites. Le village, dans l’ensemble, a quelque chose d’harmonieux. Quelques commerces en meublent la partie haute,  tandis que la partie basse est occupée par des bâtiments administratifs. La vie est rythmée au gré des saisons, oscillant entre un hiver rigoureux, quasiment mort, et un été torride mais nettement plus animé.

L’ombre du général Toufik

Dans l’esprit de beaucoup de nos compatriotes, le nom de Guenzet est immanquablement associé à celui du général Toufik. Le patron du DRS y serait né. «Mohamed Lamine Mediène, aussi appelé ‘‘Toufik’’, né en 1939 dans la région de Guenzet de la wilaya de Sétif, est un général de l’armée algérienne…», lit-on sur Wikipedia. Côté population, c’est un fait avéré. Le très secret Toufik serait bel et bien originaire des Ath Yala. Nous avons tenté de trouver trace de la famille Mediène dans les environs. En vain. «Ils sont installés dans l’Algérois», tranche Tarek, mécanicien auto, avant d’ajouter : «Il (Toufik, ndlr) est venu incognito l’an dernier pour une visite éclair.» Le maire, Bachir Sadoun, est, lui, d’un autre avis : «Le général Toufik n’est pas de Guenzet, ni d’aucun autre village de la région.

Il faut chercher ailleurs», affirme-t-il, avant de préciser : «Son épouse, en revanche, est de Guenzet.» C’est peut-être cela qui aurait semé la confusion ! En tout cas, tous les Guenzétiens que nous avons rencontrés sont sûrs de deux choses : Toufik est bien de Guenzet, mais le puissant général n’a rien fait pour eux. «Chiaâ bark !» peste Tarek (c’est une réputation surfaite). «Plusieurs responsables sont issus de la région, mais cela ne nous a rien apporté», appuie-t-il. Le gérant d’un café-restaurant abonde dans le même sens : «On ne dirait pas que Guenzet est une daïra.

En termes de développement, on est très loin du compte. On est complètement isolés. Il n’y a pas de projet d’investissement dans la région. Le travail manque cruellement par ici. Moi-même j’ai dû partir à Alger pour de longues années faute de boulot. Il ne faut pas croire, le général Toufik ne nous a pas pistonnés. Nous n’avons toujours pas de gaz de ville dans les villages. Pour les urgences hospitalières, il faut se déplacer à Bordj Bou Arréridj ou Bougaâ. Le commerce est mort. Ça s’anime seulement pendant les vacances.» Notre interlocuteur déplore aussi le positionnement administratif du village : «Nous sommes plus proches de Bordj Bou Arréridj et ils nous ont rattachés à la wilaya de Sétif. C’est complètement aberrant !» fulmine-t-il.

De Malika Gaïd à Moh Clichy

Comme l’illustre son imposant mémorial aux martyrs, Guenzet, et plus généralement le pays des Ath Yala, c’est un long cortège de moudjahidine et de chouhada dont Malika Gaïd, la fille de Timenkache, Debbih Cherif, dont la famille est issue du village de Tiget, à quelques encablures de Guenzet, ou encore le colonel M’hamed Bouguara, ancien chef de la Wilaya IV qui, bien que natif de Khemis Miliana, plonge ses racines familiales dans le village de Tittest, à l’orée de Guenzet. Autre nom illustre qu’on n’a pas le droit d’oublier : Arezki Kehal, considéré comme le premier martyr du PPA, mort le 14 avril 1939 après avoir subi les affres de l’embastillement à la prison Barberousse. Membre fondateur du PPA en 1937, il était le bras droit de Messali et avait intégré l’Etoile Nord-africaine en 1931.

«Guenzet était la deuxième grande base du PPA grâce à Arezki Kehal», dira M.Sadoun. Mohamed Ghafir, plus connu sous le nom de Moh Clichy, autre héros de la région et l’un des cerveaux des manifestations du 17 octobre 1961 à Paris, raconte dans un témoignage : «A sa libération en 1947, le chef du PPA, Messali Hadji, a effectué un pèlerinage jusqu’à Guenzet Nath Yala pour se recueillir sur la tombe de son compagnon de combat.»      (Le Soir d’Algérie du 27 avril 2009)». «Les connaisseurs de l’histoire glorieuse contemporaine de notre pays en général et de la Kabylie en particulier, ou ceux qui ont participé à façonner la Révolution de Novembre s’étonnent qu’un pauvre village des Ath Yala, entouré de quelques hameaux — anciennement Ikhlidjene — farouchement accrochés au flan des montagnes de pierres bleues dont la rudesse a fait le malheur de l’armée française, ait pu tant donner au combat libérateur de l’Algérie», écrit Moh Clichy.

«Les jeunes sont en voie d’extinction»

Les jeunes de Guenzet, eux, regardent cette histoire d’un œil perplexe. S’ils gardent un sentiment de fierté vis-à-vis de cet héritage, ils ne comprennent pas que leur région ne soit pas «récompensée en retour». «Guenzet a donné beaucoup de moudjahidine. Mais on n’a pas encore goûté aux fruits de nos sacrifices», lâche Hocine, 18 ans, lycéen. Il lance avec humour : «Ici, les jeunes rahoum fi tawri el inqiradh» (Les jeunes sont en voie d’extinction à Guenzet). «Moi-même, si j’obtiens mon bac, je quitte le village. Qu’est-ce que je vais rester faire ici ?» Et de renchérir en kabyle : «Netswatsou yak (On est complètement oubliés)». «Il n’y a pas d’infrastructures pour les jeunes.

Makane walou. Quand tu sors dehors, tu affrontes l’ennui. On ne fout rien. Il n’y a même pas de stade alors qu’on est une daïra. On a un seul cybercafé. Internet est lent, on n’a même pas la 3G. La Somalie est mieux lotie que nous. Il faut ‘‘pousser’’ pour avoir la connexion. On n’a pas de salle de cinéma. Nous sommes nous-mêmes un cinéma», ironise-t-il. L’activité économique dans la région est au point mort. Outre le commerce et les chantiers de construction, il existe une petite agriculture de montagne qui peine toutefois à se développer. Les cultures maraîchères sont moribondes.

L’écotourisme ne prend pas. L’artisanat a périclité. Les rites agraires liés notamment à la cueillette des olives sont maintenus vaille que vaille. Mais l’accès aux vergers est un casse-tête pour les villageois. «Nous avons des oliveraies qui appartiennent à ma famille mais nous avons du mal à les exploiter. Les oliviers se trouvent dans les piémonts des zones montagneuses, du côté de Tiachache, et les pistes menant vers ces vergers sont dans un piteux état», déplore un Algérois originaire de Chréa, un village situé à 5 km de Guenzet.

La razzia estivale des Algérois

Comme nous le disions, Guenzet a deux visages : morose en hiver, festif en été. La population de la commune connaît une augmentation exponentielle durant la saison estivale, passant, sans transition, de 4000 à 20 000 habitants selon le maire. «En été, ça grouille de monde. Vous ne voyez que des voitures 16 par ici», observe un habitant. Pour le P/APC, ce surplus de population induit des besoins spécifiques qu’il faut satisfaire. «Il y a beaucoup de monde qui vient d’Alger passer ses vacances ici. Le citoyen algérois n’est pas censé savoir que Guenzet a un problème d’eau.

Donc, il va falloir gérer l’approvisionnement en eau potable. Il va falloir également faire attention aux risques de MTH et aux intoxications alimentaires. Vous savez que c’est une période de fêtes, et qui dit mariages, dit risques d’intoxication. Il faut contrôler minutieusement les citernes d’eau, la viande, la pastèque… Sans oublier les problèmes de parking.» M. Sadoun nous apprend qu’en 2013, Guenzet a enregistré 60 mariages avec des conjoints issus de 15 wilayas. A ce rythme, il n’y aura pas de trêve de klaxons durant tout l’été.

Kenza, jeune cadre dans une société d’importation de vêtements, est une Algéroise originaire de Guenzet, et qui ne rate jamais une occasion pour venir se ressourcer dans l’humus de ses ancêtres. «Pour moi, c’est sacré. Chaque année il me faut ma petite virée au village», confie Kenza en précisant que ses parents sont tous deux originaires de Guenzet Nath Yala. Et cet été ne dérogera pas à la règle. Pour notre jeune Algéroise, c’est un pèlerinage. Un rituel. «A la moindre occasion, on y va, ne serait-ce que pour un week-end. Je ne peux plus me passer du plaisir de passer quelques jours de vacances à Guenzet pour humer l’odeur du terroir.» Pour elle, c’est aussi le moyen d’entretenir le lien avec sa famille, ses grands-parents surtout.

Au-delà de l’aspect affectif, ce lien revêt aussi une dimension mémorielle. Kenza compte dans sa famille de nombreux moudjahidine et chouhada. Et non des moindres. Son grand-père maternel n’est autre que l’illustre Medouni Mohand-Cherif, un valeureux chahid dont le nom orne le fronton d’un CEM jouxtant la mairie de Guenzet. Kenza est également de la lignée du célèbre Moh Clichy que nous évoquions tantôt. Kenza parle de ses villégiatures avec passion et tendresse. «L’ambiance est conviviale. Les gens sortent, les mariages se succèdent. En été, c’est la razzia des Algérois. Les commerces sont pris d’assaut.

Le lait manque. Les villageois nous en tiennent gentiment rigueur en nous disant : ‘‘Vous les Algérois, vous venez toujours en force et vous raflez tout !’’» témoigne-t-elle. «Ce qui m’attire à Guenzet ? D’abord la beauté des sites. C’est un village montagneux, avec de très beaux paysages. Le climat est agréable. Il neige en hiver, et au printemps c’est magnifique. Du côté, par exemple, de Tizi Mejeber, c’est féerique. C’est là que se déroule annuellement le concours de Tikerbabine.»

Tourisme de montagne

Kenza insiste sur la vocation touristique de la région des Ath Yala et regrette le manque d’investissements dans ce créneau. «Les gens connaissent Hamam Guergour, mais il y a aussi une autre station thermale que je visite régulièrement, c’est Hammam Ouadda, sur la route de Béni Ouartilane.» Cette station est devenue une halte obligée pour les curistes. «Les gens y viennent d’un peu partout, de Sétif, de Khenchela, de M’sila… Malheureusement, la route qui y mène n’est pas dans un très bon état et le lieu n’est pas sécurisé», se désole-t-elle. «La région est très belle.

Il y a des associations qui organisent des excursions au profit des enfants, à l’instar de l’association Azar nath yala qui essaie de mettre de l’animation et redonner vie au village», renchérit-elle. «Guenzet aurait pu devenir un beau village touristique», argue la jeune commerciale avec une pointe de déception. Comme beaucoup de Yalaouis, elle est frappée par le décalage entre le passé de Guenzet et son présent. «C’est ça le paradoxe. C’est une région qui a beaucoup donné, que ce soit en termes de chouhada ou en termes d’élites, elle mérite un meilleur sort.

Le village avait un seul médecin, aujourd’hui celui-ci s’est installé ailleurs. Le dispensaire a peu de moyens. Les jeunes fuient la région. L’agriculture de montagne est en train de disparaître. Les vieilles maisons ancestrales tombent en ruine et on ne fait rien pour les restaurer. C’est la dèche totale !» Kenza nous confie que lorsqu’elle était petite, elle n’éprouvait pas le même attachement vis-à-vis du village de ses aïeux. «Je disais : ‘‘je suis originaire de Béni Ouartilène’’, car il me semblait que personne n’entendait parler de Guenzet. Mais quand j’ai grandi et que j’ai appris son histoire glorieuse, grâce surtout à mon père, je me suis réapproprié cette partie de mon histoire, et maintenant, bien que je sois Algéroise, je me revendique fièrement de Guenzet !»

Mehdi Biskri
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