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ITHYAALA
25 août 2014

Extrait du livre "RACINES" deOuali Lyazid

    Lakhdar le « viking »
 
 
Ensuite, Slimane ; L'aîné, des axxam wadda, vient le second frère, le viking à la chevelure blonde, Lakhdar Bahmed né en 1889 dit-on. Et mourut, en 1981 à l'âge de 92 ans. Il a passé  presque,toute sa vie, à travailler la terre, du côté « d'Ighdem », et « Aghernouz ».
 
Il fut un véritable agriculteur,qui a toujours vécu du travail de la terre,travailler la terre est un  code d'honneur chez le paysan,répète-t-il,vous ne pouvez pas comprendre ces montagnards,fiers et orgueilleux, porteurs des valeurs de résistance,où l'effort  prenait un véritable sacrifice,l'homme est fait de la terre et revient naturellement vers la terre, ajoute-t-il.
Maintenant les paysans sont contraints,de devenir citadins,malgré eux,sans reperes,égarés dans les grands centres urbains,ils n'ont plus le  sentiment d'exister. Il faut juste les voir,dans les quartiers,à la recherche de leurs semblables,pour un brin de causette,et ensemble ils voient le temps passer,et ensemble,ils attendent la mort,le  repos du juste,la délivrance de ce sentiment de ne plus être utile,avec le testament accroché sur les  bouts des lèvres,celui d'être enterré dans son village.
  
En Algérie, le figuier et  l'olivier collait,comme une marque ou un label d'un produit,à la définition du paysan kabyle,(zist k'bail,karmous k'bail),car les deux tiers du verger oléicole sont concentrés dans les régions montagneuses,de la basse et la haute kabylie. la variété rustique, « Achemlal »,qui nécessite peu de moyen pour le maintien, est la plus répondue considérée comme étant bonne productrice d’huile d’olive et de bonne qualité.
 
Quant au figuier,cet arbre mythique et mystique,dont les variétés sont nombreuses,et toutes aussi bonnes les unes que les autres,certaines plus précoces,la figue fleur (bakour),ou la figue d'été,dont la cueillette se fait au commencement du mois de juin,au milieu  juillet. variétés charnues,et peu sucrées.
 
D'autres plus tardives,appellées les « figues secondaires »,de Taamriwth,de  couleur verte et du premier choix,averkane,azendjar (rougeâtre), el ghoudani,noires et petites,à lamaala,variété de couleur noire est peu sucrée ,toutes ces variétés   constituent le plus gros de la production,et murissent de façon echelonneé de la fin du mois d'aout jusqu'aux premières gelées.
 
Lakhdar a également, passées quelques années,comme tous ses semblables à cette époque,à tenter une aventure au-delà de la  mer,où les conditions de travail étaient inhumaines,voire esclavagiste,et il rentre,vite  au pays, les mains vides,mais la tête pleine d'expérience et de mauvais souvenirs.  
 
un véritable colosse, à qui on fait appel à chaque travail nécessitant, force et rigueur, il a fini par avoir le dos courbé, par le poids des ans, tel un roseau, son visage semble frôler le sol, ce qui attira, un jour, la curiosité, d'un enfant le voyant courber l'échine.
L’enfant presser de l'aider  s'approcha du vieillard, lui prend la main, et lui crie à l'oreille :
– « Que cherches-tu grand-père ? » le vieux, avec un air plein de tristesse et de regrets ; réplique :
– « oh ! mon enfant, je cherche ma vie, que j'ai perdue ! »
 
Lakhdar, l'ami de zi-laid (Laribi Laid) le longiligne, le père à la battante et la passionnée de la langue tamazight, Taklit H' mida, son voisin d'en face, qui habitait, le même quartier (Amtiq) nith Bahmed, celui qui fut victime d'une plaisanterie de gamins, lorsque, au petit matin, on ouvrant la porte d'entrée, il faillit être enseveli par un mur de pierres érigé à la hâte, la veille et soutenu par la porte. il s'écria à l'adresse de son ami intime Lakhder : «  Viens à mon secours, on est attaqué par le Geni ! ».
Aujourd'hui, sa maison et celles des autres sont à l'abandon, et ça fait énormément de la peine, et du chagrin, car c'est, tout un pan de notre histoire qui s'en va. Du quartier, il n'en reste pas grand-chose.
 
Son second ami, le grand, petit homme Abdellah uabbas, le père à l'actuel Abderahim. DDA Bouhou iharchaouene,le muezzin de la mosquée Laaraf, DDA tahar ubouchmoukh , DDA Bouhou Uhafi,les maçons, DDA Salah Mahas l'ancien boucher du village.qui se souvient de ces vieillards? .
 
Lakhdar épousa Issaoune Yamina ou Menana, dite imma Zouzou, venant des contrées d'Ith hafed, morte en 1970,à l'âge de 65 ans.
 
Elle est habituée au port  de vêtement Traditionnel     « l'haff »une sorte de caftan brodé, ou de simple étoffe, retenu,aux épaules, par des broches rondes ou triangulaires  « afzim »,la fibule antique . Coiffée de « taasabt »un diadéme en argent, portant « amekyes »,un bracelet aux avant-bras,et « akhelkhal »une sorte d'anneau autour de la  cheville,dont ma grand-mère,de tradition, ne se sépare presque jamais,faite d'une lame plate,avec fermoir à ses deux extrémités. et de grosses boucles d’oreilles.
 
Tous ces produits étaient fabriqués de manière artisanale,chez le bijoutier du village,un certain Abdelkader de la grande famille iharchaouen(harchaoui),un artisan « ahadath »dont le  savoir-faire  dépassait largement les frontières d’ith yaala.
 
Yamina,la grand-mère, avait pour habitude de nous servir, du petit-lait (ighi) et du beurre (udi),tiré du mouvement dû va et vient de  la calebasse,une grosse courge,une fois sèches et vidées,servent à  la fabrication d'ustensiles traditionnels tels que récipients et gourdes.
Ce laitage est toujours,accompagné de figues « tazarth ou inighmane »  séchées  au soleil,sur des claies(thidnit) en tiges tresséés localement  à l’automne,et sélectionnées parmi les meilleures variétés,dont,la  séculente  figue,appelée goutte d’or,sucrée et moelleuse,et lorsqu’elle est mure et à point,une vrai goutte de miel s’écoule sur son extrémité.   
Conditionnées et bien conservées, comme   l’huile d’olive,dans d’énormes jarres en terre cuites « achvali »,scellées par de l’argile, et dans,de plus petites « thakhavit ».à partir desquelles on puise la ration journalière.
sans oublier la galette « aghroum »,le pain kabyle,servi chaud,trompé dans de l’huile,un met délicieux et apprécié.  
À sa mort,Lakhdar était contraint de prendre une seconde femme, qui meurt quelque temps après, suite à des complications d'une maladie chronique.
 
Lakhder a donné naissance à quatre (4) garçons Ayachi-Abdelkader-Mouloud et Khaled,et quatre(4) filles,Aldjia Taklit Tama et Djamila.
l.ouali aout 2014
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